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Vendre Les végétaux au cœur de la vie quotidienne

Avec les acteurs Astredhor, Afaup, Agrove et Mauve, les visiteurs ont pu échanger sur les rôles des végétaux en matière d'agriculture urbaine.

Les multiples usages des plantes ont été mis en avant au Salon du végétal 2022 dans une zone « Cœur végétal » ouverte à tous. Cette démarche de filière, rare, voulait aider à inspirer et mieux communiquer sur les végétaux au service de l’homme et au service des territoires.

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Interprofessionnelle avec Destination Angers, BHR, Verdir/ex-FNPHP…, la nouvelle équipe d’organisateurs du Salon du végétal a voulu offrir aux visiteurs une vitrine et une immersion dans le monde du végétal et ses nombreuses utilisations possibles. Profitant d’une refonte totale de la manifestation revenue à Angers (49), l’objectif était de montrer concrètement en quoi les plantes peuvent se révéler « essentielles pour l’avenir* » sous de multiples fonctions ou usages. Cette année, une partie du salon étant accessible au grand public, les visiteurs novices ou amateurs férus de jardinage y ont trouvé un « Cœur végétal », thématique annoncée dès ce printemps. Au final, ce cœur s’est concrétisé par une place de village reconstituée, un lieu immersif dans les savoir-faire et les offres des acteurs de la filière, avec des végétaux au cœur de la vie, pour rassembler tous les publics. Étaient déclinés sur place : un jardin miroir, un bar à cocktails à base de plantes, une maison et son patio, une visite en réalité virtuelle d’une entreprise (Bioplants), des ateliers pédagogiques, des master class, des labels, des nouveautés, des espaces ouverts pour conférences, des paysagistes/jardiniers à vélo férus de jardins écologiques… Des jardins imaginaires suspendus ont été appréciés pour leur « effet forêt » ou cocon végétal. À proximité : des démonstrations florales, et même une petite place des collectionneurs (marché physique) avant la fermeture du salon…

Quant aux professionnels, ils pouvaient trouver des inspirations, pour tenter de toujours mieux communiquer auprès de leurs clients ou pour prospecter de nouveaux débouchés.
On peut même dire que le Salon s’affichait quelque peu militant, avec le slogan « le végétal est éco-contributeur pour la planète, positif pour les villes et les campagnes, nourricier et source de bien-être pour les humains ».

Le « Cœur végétal », lieu de vie, de convivialité, de partage et d’échanges

Le « Cœur végétal » de cette édition 2022, créé pour surprendre, avec sa profusion de plantes, en l’air comme au sol, a majoritairement surpris, impressionné et même ravi. (Bref retour en images)

Tandis que des partenaires et sponsors ont déployé des stands et réalisations, Sarah Blondé, scénographe et designeuse (Sté Happ’ID design), en a piloté la scénographie globale, avec So Green pour la partie végétalisation, ainsi que 79 Agency et Laurent Sailly pour l’agencement et recréer un parcours utilisateur. Ils ont notamment misé sur la présence de végétaux locaux et sur l’écoconception.  

Deux objectifs étaient annoncés pour décliner les usages des végétaux : au service de l’Homme, au service des territoires. Ces deux axes n’étaient pas strictement délimités mais plutôt entremêlés. Les visiteurs pouvaient pauser, jouer, discuter et déambuler librement au milieu des scénarisations.

© Odile Maillard - Les jardins suspendus ont beaucoup intrigué. Ils proposaient un autre angle de vue sur le végétal et invitaient à rêver.

Le végétal au service de l’Homme

Le végétal source de bien-être, ornemental, nourricier, thérapeutique… ce thème du végétal au service des humains des bienfaits qu’il peut apporter était celui qui a le mieux été illustré durant cette édition 2022.

À titre d’exemple, une « Végétal Box », interprétée par le scénographe par Henri Mouzet (MZTlazine), illustrait des jardins urbains. Portée par Terra Botanica, associée à Hortival Diffusion/silence, çà pousse !, ce petit cabinet de curiosités proposait trois jardins miniaturisés. Des mini-oasis de verdure comme trois univers sur trois usages : un balcon-terrasse, un jardin sec, et un potager. Des tendances et astuces faciles à s’approprier et à interpréter chez soi. Espace très photographié et « selfié », il était un peu mini pour que chacun puisse en profiter.

Autre exemple : les jardins thérapeutiques, abordés lors d’une conférence par Romane Glotain qui a fait un tour de France à vélo, et qui a aussi présenté une maquette d’un hôpital et son jardin de plantes qui contribuent aux soins ;  une démonstration réalisée et proposée avec en BTS à l'école horticole du Fresne.

© Odile Maillard - Un mini-cabinet (baptisé Végétal Box) de curiosités invitait à chercher et découvrir quelles plantes conviennent particulièrement pour un balcon-terrasse, un patio, un jardin sec, un potager... Il a beaucoup été photographié.

Le végétal au service des territoires

Quelles sont les fonctionnalités positives des végétaux, essentielles au quotidien, importantes pour la société notamment pour répondre aux changements climatiques, mais aussi pour favoriser la biodiversité et en faveur de l’environnement ? Ce thème du végétal au service des territoires a été moins identifiable sur le Salon. Mais plusieurs acteurs ont apporté leur contribution.

Des petits stands montraient quand même des « démarches et techniques d’agriculture urbaine au service de la ville durable », illustrées notamment par Astredhor et les associations ou collectifs Afaup, Agrove et Mauve. Une exposition de Plante & Cité montrait la fonction écologique des parcs et jardins.

Le « jardin miroir » était très parlant, comparant les impacts de deux conceptions d’un jardin (à budget et cahier des charges égaux), l’une classique et plutôt minérale, la seconde plus en faveur de la biodiversité. Nous reviendrons sur cette initiative militante du collectif d’acteurs Vent d’Ouest (CVO) avec des apprentis de l’école horticole Le Fresne.

Si le « Cœur végétal » voulait magnifier l’offre végétale emblématique des exposants, démontrer des tendances et des bienfaits, il reste un bémol : nombre de professionnels se sont interrogés sur la vocation des îlots de plantes ou certaines ambiances végétales : il était difficile d’en trouver le sens, sauf à lire divers panneaux. L’efficacité – pour aider dans les choix d’achats de plantes et de plantations végétales – aurait été plus pertinente si les visiteurs avaient pu visuellement et rapidement décrypter les thématiques, par exemple par les utilisations/usages, par les exigences climatiques bien identifiées.  L’espace reste donc à optimiser lors de la prochaine édition (annoncée pour 2024). En fait, le but était louable mais la réalisation pas encore totalement aboutie faute de temps : les exposants volontaires pouvaient apporter et exposer gratuitement 1 à 3 plantes  mais les délais se sont révélés insuffisants pour faciliter le travail des scénographes.

Marie Levaux, présidente de la fédération de producteurs FNPHP souhaitait que ce salon 2022 soit aussi expérientielle et sensorielle que visuelle. Le process est enclenché. La fonction de place de village, « cœur végétal » et bulle de calme en peu en dehors du temps, où l’on prend un verre et discute de plantes, a joué son rôle. Gageons qu’il ait pu commencer à inspirer sur des façons de valoriser les plantes d’ornement et utilitaires, et donner envie de végétaux.

*On n’oublie pas les batailles avec le gouvernement après le premier confinement
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Interview consultable

Pour en savoir plus : Un diaporama sur https://tinyurl.com/yckrpazd

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